Keaven Jazmine
& Rivera

mon caractère ... Comme toute personne, l'expérience forge le caractère au fil du temps. Ma personnalité s'est développée mais nombre de mystères en moi je dois découvrir. On me dit souvent que je suis un rayon du soleil. C'est d'ailleurs très flatteur. J'aime la vie. Du moins, j'essaye de l'apprécier autant que je le peux. J'aime bouger, vivre au jour le jour dans le meilleur confort possible. Les personnes qui m'entourent m'aide à me construire, chaque instant passé avec eux m'embellis de jour en jour. J'aime leur donner de mon temps et les aider à traverser leurs épreuves tout comme certains le feront avec moi. Blagueuse et parfois enfantine, j'aime rendre le sourire et entendre le rire de chacun. Mais je ne suis pas parfaite. Personne ne l'est, je vous l'assure. Même si j'essaye de diriger ma vie comme je le souhaite, certains de mes défauts m'empêche d'avoir tout ce que je veux comme je le veux. On ne joue pas avec ceux que j'aime, possessive et souvent impulsive, je peux m'emporter. Je n'ai besoin e personne pour me surprotéger. Etant têtue, je ne me laisse guère marcher sur les pieds. Parfois trop indiscrète, il m'arrive de m'attirer des regards suspicieux. Et parfois, quand ma sensibilité est touchée, ma naïveté joue son rôle à merveille. Quand la confiance est présente dans mon monde que je partage, on peut me dire n'importe quoi, je pourrais y croire. Mais ce ne sont pas des mots qui jugeront votre regard sur moi. Comme je le dis si souvent : "L'apparence est parfois bien trompeuse" . Caractère Dynamique Altruiste Amusante Têtue Naïve Possessive GROUPE : JE SUIS FIÈRE DE MON QUÉBEC.

« Mon Histoire; » « Keaven Jazmine Rivera. 2,6 kg, 60 cm. Hôpital de Bogotà, capitale de la Colombie. Née précisément le 23 Septembre 1989 à 14h37 dans la chambre 239. » C’est ce qu’il y a écrit sur mon acte de naissance. Mais pour mes parents, c’était bien plus que ça. Ils accueillaient leur première et unique fille au monde. Ils avaient passé neuf longs mois à m’attendre et le beau jour était enfin arrivé. Le soleil rayonnait dans la chambre, mes cris retentissaient et mes parents souriaient. Une vraie image de famille. Aujourd’hui, cela fait vingt-et-un et quelques jours que cet évènement heureux est passé. Mes parents ont essayé de me donner tout ce que je veux. Ils étaient commerçants dans un marché et vendaient des fruits. Bon, aujourd’hui je peux l’avouer, je mangeais tout le temps en cachette les premières fraises fraiches mais chut, c’est un secret entre vous et moi ! Bref, passons cette anecdote, j’étais une petite fille heureuse, entourée de deux parents qui me donnaient un amour inconditionnel. Tout était parfait. Du moins, jusqu’à qu’on apprenne que ma mère était atteinte d’une maladie du cœur. J’avais alors sept ans quand on a diagnostiqué sa maladie. Ma mère travaillait dur et étais devenue de plus en plus faible au fil du temps. Elle avait du mal à respirer et mon père avait insisté pour qu’elle aille voir un médecin. Et le verdict était tombé. J’étais alors revenu au point de départ, la chambre 239 de l’hôpital de Bogotà. Je ne comprenais pas très bien ce qu’il se passait, mon père et moi étaient assis sur les fauteuils et on avait obligé ma mère à s’allonger sur le lit. Elle avait passé une dizaine de tests médicaux. Et puis des heures passaient, et des heures encore. Les résultats étaient enfin arrivés. Rien n’était cohérent, ma mère était toujours en bonne santé et voilà qu’on nous apprenait cette maladie venue de nulle part. Le médecin nous annonça que ma mère n’avait que trois années à vivre et encore, c’était le maximum. Etant petite, je ne comprenais pas ce que cela voulait dire, je me rappelle être restée silencieuse, tête baissée mais entendaient les pleurs à un mètre de moi retentir dans mes oreilles. C’était ceux de mes parents, tristes de cette situation inattendue. A partir de cet instant, tout avait changé dans ma vie. Ma mère ne pouvait plus travailler, elle prenait des dizaines de médicaments chaque jour en espérant qu’un miracle arrive et que son cœur batte encore pour longtemps. Je l’aidais parfois à marcher mais sa respiration n’était jamais régulière. Mon père travaillait autant qu’il pouvait pour subvenir à nos besoins. Rien n’était gratuit dans la vie, et je l’avais compris bien trop tôt. A l’école, j’étais devenue solitaire. Les enfants de huit ans ne pouvaient apporter un grand soutien, même moi je ne comprenais pas ce qu’il m’arrivait. Mes notes avait commencé à baisser, je n’avais pas la tête à écouter un cours quand chaque souffle était crucial pour ma mère. Je me rends compte qu’aujourd’hui, elle était tout pour moi. Malgré ses difficultés à vivre, elle n’avait pas perdu l’habitude de me préparer mon bol le matin, de me bercer la nuit… Toutes ces « traditions » qui ont fait de mon enfance, un agréable et complexe souvenir. Deux ans à lutter pour rester en vie, ma mère avait offert son dernier souffle un jour d’hiver. Elle était restée endormie pour toujours. Mon père avait pleuré toute une nuit et c’est moi-même qui a du appeler l’hôpital. J’avais dix ans. J’avais pleuré aussi, beaucoup même. Mais tellement mes larmes noyaient ma vue, je ne pouvais voir le temps passer à pleurer ma mère. J’aurais espérer qu’elle revienne, qu’on lui donne un médicament et qu’on la réveille. Mais non, ce miracle n’arrivera jamais. Mon père et moi avions passé une nuit à l’hôpital de Bogotà pour remplir de la paperasse. Ma mère est partie pour toujours et on nous obligeait à écrire son nom sur des pages et des pages pour déclarer sa perte. Tout ce que je ressentais, c’était de l’injustice, un gros vide en moi qui ne pouvait être rempli par une glace au triple chocolat/caramel. Après avoir passé des semaines à prévenir tout le monde, à préparer les funérailles, on fût alors encore occupés à penser aux souvenirs de ma mère. C’était de longues années de bonheur et elles ont pris fin bien trop tôt. De longs mois de dépression, mon père se décida enfin à bouger et à remettre en place sa vie. Il voulait partir, partir pour ne plus avoir à voir sa situation qui le mangeait de l’intérieur. Sans sa femme, il se disait n’être plus rien mais quand il me regardait, il me disait toujours que je lui ressemblais, que j’avais ses traits et son sourire. Je me sentais mal de devoir lui rappeler ma mère mais quand j’y pense, c’était le contraire. J’étais sa force et voilà qu’il voulait faire comme si ma mère était encore là : me rendre heureuse. Il m’avait donc dit du jour au lendemain : « Keaven, on quitte tout. Prépares tes bagages, on va à Québec. » Je ne savais même pas ce qu’était Québec ni où c’était mais je le suivis sans aucune hésitation. Je n’avais pas d’amis, je n’avais autre repère que mon père donc rien ne me retenait à Bogotà. Et voilà que ma vie recommençait à tourner normalement. « Québec. Province francophone du Canada. Reliée par sa frontière Sud aux Etats-Unis. Population : 7 ,99 millions d’habitants. 400 ans d’histoire, paysages à voir. » Voilà ce que j’avais lu sur une brochette de l’avion dans lequel j’avais embarqué pour cette ville inconnue. Mon père avait vendu notre maison, n’avait pris que le nécessaire : albums photos, vêtements et bijoux de famille. On avait tout laissé, sauvagement, et avait décollé pour une aventure hors du commun. La sœur de mon père, ma tante habitait dans la ville. Voilà pourquoi on y allait. J’avais peur et avant tout, excitée de découvrir un autre monde. Malheureusement, je ne parlais pas français. Je n’avais appris que l’anglais à l’école et ma langue maternelle est l’espagnol. Heureusement que mon père me rassurait : « T’inquiètes pas trésor, tu n’es pas la seule ! On va vite apprendre et maman sera fière de nous » « Maman sera fière de nous… » Je me répétais sans cesse cela pendant le vol. Enfin arrivés, ma tante vint nous chercher, je ne la reconnaissais pas, elle n’était venu nous voir qu’une fois et c’était quand je n’étais qu’un bébé. Elle habitait dans une maison dans la ville et n’avait aucun enfant ni mari. Au fil du temps, je me suis attachée à elle, cette dernière avait tout fait pour nous mettre à l’aise. C’est bien grâce à elle que je suis devenue comme je suis aujourd’hui, je pense qu’elle m’a élevé comme ma mère l’aurait fait. Après un mois d’installation et d’adaptation, le jour de la rentrée des classes était arrivé. J’étais très anxieuse et nerveuse. Comment être bien accueillie quand pour l’instant, vous n’êtes qu’immigrante et ne sachiez pas vraiment parler le français. Je m’étais mise dans un coin, seule. J’observais silencieusement, ne sachant comment m’introduire. Mais fort heureusement, j’ai découvert en ce premier jour d’intégration que cette ville avait des personnes merveilleuses comme habitants. Une petite fille blonde aux yeux bleus, magnifique d’ailleurs, j’étais très intimidée est venue me voir souriante. Elle s’est présentée : « Salut, je m’appelle Anabele et toi ? » Je rougis. Anabele, un jolie prénom pensais-je. Avec un accent, je dis alors : « Je suis Keaven. » La petite blonde sourit alors et s’assit à côté de moi. Elle avait compris que j’aurais besoin d’aide, c’était comme instinctif chez elle. Tout le long du cours, on gardait un silence en suivant le cours, mais c’était comme si nous n’avions pas besoin de mots pour nous comprendre. L’année passa et chaque jour nous nous retrouvions à la même place. Un an passé à Québec et voilà que je savais parler français couramment. Enfin, je me débrouillais plutôt bien pour une personne ne sachant aucun mot français en arrivant. Je m’étais fait des amis, tout aussi formidable les uns que les autres. Je compris alors que c’était désormais chez moi. Et j’étais certaine que ma mère serait fière de moi. Quelques années plus tard, j’étais au lycée. Toujours accompagnée d’Anabele, bien sur, nous nous quittions plus. Elle était devenue ma meilleure amie et on était plutôt populaire ensemble. J’avais des amis sur qui compter. J’ai vécu quelques histoires d’amour, certaines avec une fin malheureuse comme d’autres plus ou moins heureuse. Je vivais chaque jour comme si c’était le dernier, ma mère partie, c’était ce que j’avais appris de cet évènement. Mon père me rappelait chaque instant que je lui ressemblais tant, ce fût toujours un honneur d’entendre cela. Cette force que j’avais m’a mené sur un chemin d’ambition. J’avais choisi d’étudier la cardiologie en mémoire à ma mère. J’ai eu un manque pendant dix longues années, et je suis prête à me battre pour qu’aucune personne ne vive la même chose que moi. Une souffrance permanente qui vous pousse à vous battre pour la vie. Aujourd’hui, je suis désormais en fac de médecine. Célibataire et sérieuse, je n’attends pas l’amour, qu’il arrive ou pas, je vivrais. Mon père s’est remarié avec ma bénédiction, pour lui laisser le temps d’apprécier sa nouvelle vie, j’ai emménagé avec Anabele. Une amitié qui a beaucoup de haut mais presque jamais des bas. Finalement, tout ce que vous deviez retenir de ma vie, c’est qu’elle est remplie de joie et que si vous en faite parti, sachez que je vous rendrais bonheur tout autant que vous le faites pour moi. La vie est bien trop courte pour tout gâcher.