Elisabeth Logan
Stears

mon caractère ... Avant toute chose, je veux te dire que Ô grand jamais tu ne dois m'appeler Elisabeth, mon véritable prénom. D'accord ? Je peux te dire que si je l'entends sortir de ta bouche, tu vas passer un sale quart d'heure. Toi tu aimes peut-être ce prénom mais moi non. Donc chut. Cet avertissement peut déjà te donner un aspect de mon caractère : bagarreuse. Si tu me cherches, tu me trouves. Ok ? Sinon, j'ai d'autres défauts. Je suis lunatique et assez pessimiste. Tête en l'air et bordélique. En plus, je ne parle pas un mot de Québécois. Rien. Nada. Mais ne me déteste pas pour autant. Au moins, je parle français avec un accent américain. Et autrement, quand on apprend à me connaître, je suis gentille, j'adore rendre service aux autres. Et j'adore faire la fête, mais doucement hein. Si je bois trop, je ne conduis pas. C'est devenu ma règle d'or. Sinon j'adore rire et je ris très facilement. J'aime aussi faire des conneries, chanter et danser n'importe où et n'importe quand, dès que l'occasion se présente. Et j'arrive très bien à faire des cockails avec de la vodka. Mais apparemment, j'ai un comportement bizarre parfois. Mais rassures-toi, je vois un psychiatre au moins une fois par semaine. Alors, ami(e)s ? Caractère gentille serviable joyeuse pessimiste bordélique bagarreuse GROUPE : " Je ne suis pas d'ici "

« Mon Histoire; » Je ne viens pas d'ici. Je suis née à Phoenix, dans l'Arizona. Je suis donc Américaine. Je suis née le trente et un décembre mille neuf cent quatre vint neuf, le soir de la St Sylvestre, vers vingt trois heure. J'ai grandis là bas, seule avec mon père, ma mère n'arrivant pas à assumer un enfant à seulement vingt ans. Mon père en avait vingt-cinq. A dix-huit ans, j'arrivais à Québec. Voilà pourquoi. Je devais avoir dix sept ans. Bientôt dix huit. En tout cas, j'avais déjà permis de conduire depuis au moins un an et de nature très fêtard, je pris ma voiture pour aller fêter les dix huit ans d'un ami, pas si loin que ça de chez moi. D'après mes amis j'avais bien bu, peut-être même trop, mais personne n'avait pensé à me faire dormir sur place où me ramener chez moi... Une éternité plus tard (en fait, il s'est avéré que c'était trois mois plus tard), je me réveillais dans un lit d’hôpital. Je regardais autour de moi : personne. Lorsque qu'une infirmière entra, elle appela directement un médecin et celui-ci vint directement dans ma chambre. Il me dit alors qu'il était très heureux de me voir éveillée, il commençait à croire que personne ne verrait la couleur de mes yeux un jour après les blessures que j'avais eu. Je devais apparemment le regarder d'un air ahuri, car il prit directement un air plus grave et m'expliqua qu'il y a trois mois, j'avais eu un grave accident de voiture. J'avais apparemment perdu le contrôle de ma voiture j'étais rentrée dans une autre voiture. Cette accident avait causé la mort des deux passagers dans la voiture que j'avais percuté. Cette annonce résonnait dans ma tête. Je ne me souvenais d'absolument rien, je ne connaissais absolument pas ces personnes, et d'un coup, je me mis à pleurer. C'est alors que mon père entra, heureux de me voir en vie. Il se mit directement à me consoler, disant que je ne devais pas m'en vouloir, que la famille des défunts était même venue prendre de mes nouvelles. Je décidai quand même d'aller les voir en sortant de l'hôpital. Je sombrais alors dans une étrange dépression, ne voulant plus manger, plus sortir et même plus boire. Je refusais même d'aller en cours. De plus, je rêvais éveillée. Le rêve le plus fréquent que je faisais, était celui d'une voiture qui nous fonçait dedans. Je refusais de voir mes amis, je ne voulais plus rien faire. Je maigrissais à vu d’œil et me bourrais de médicaments en tout genre à seulement dix huit ans. C'est alors que mon père prit la décision de me faire changer d'air. Il démissionna de son travail, vendit la maison puis nous nous envolions pour Québec. Je parlais un peu français. Juste un peu. Arrivé là-bas, je n'allais pas mieux. Mon père me fit alors voir un psychiatre, de peur que je devienne schizophrène. Apparemment quelqu'un de ma famille l'était. Il préférait donc ne pas prendre de risque. Mais le psy m'aidait encore plus, je devais lui parler d'un tas de choses. Pour les médicaments, on m'envoya en cure pour que j'arrête de les prendre. J'étais comme en désintoxication. Enfin, j'y étais. Pendant un mois. Puis j'allais mieux, beaucoup mieux. J'appris à parler le français, et je me fis de nouveaux amis. Voilà maintenant presque cinq ans que j'étais à Québec. J'allais régulièrement à l'hôpital voir mon psy et je me demandais si j'étais schizophrène ou non. Je sais pas, il paraît que parfois, j'ai un comportement bizarre.