Alexandre Olivier
& Jackson

mon caractère ... On pourrait dire que j'ai un caractère assez fort. Les gens ont peur de le dire et jamais ils n'oseraient me l'avouer, non, ils ont tous trop la trouille pour le faire, mais j'effraie. Je traumatise les influençables et me moque complètement du "politiquement correct". Je suis une brute, un jaloux, un possessif. Virginie, t'osera même pas la regarder, crois moi, enlève tout de suite cette idée de ta p'tite tête de minable. Beat it. Caractère Fidèle Spontané Fraternel Possessif Impulsif Violent GROUPE : Je suis fier de mon Québec.

« Mon Histoire; » Je suis né en janvier, dans la grandeur hivernal à perte de vue. Depuis tout petit je vis avec la réalité de ne pas avoir de père, celui-ci n’ayant pu supporter les responsabilités qu’amenais un enfant, il a pris fuite. Ma mère est prof d’histoire, c’est ça passion, de lire sur le passé et de se fermer au présent, ma mère, elle avait de grand projet pour moi, elle voulait faire de moi le prochain Alexandre le Grand. Mais je n’ai jamais su être à la hauteur du peu qu’elle me demandait, sa plus grande déception était que je ressemblais à mon paternel, j’étais lâche tout comme lui, je ne finissais jamais ce que j’entreprenais et choisissait toujours la violence à l’accord. La lâcheté coulait dans mes veines, défaut génétique. Puis vint l’adolescence, l’époque ou la seule petite embuche semblait rimer avec fin du monde. J’en voulais à ma mère de ne pas avoir fait plus d’effort pour garder mon père, quitte à l’enchaîner aux barreaux du lit. Jamais l’idée que nous étions bien mieux sans lui ne me traversait l’esprit. Non, mon but était de lui faire mal, très mal. Prouver que j’étais un homme, un véritable et me foutre du monde, mais encore plus des femmes. « Mère! Mère?! Mère!? » Je criais tel un demeuré, question de l’énerver un peu. « Dépêche! Faut que tu m’amènes à l’école! » Un vrai taxi, mais cette femme ne s’en était jamais plain. C’est peut-être ça d’ailleurs qui m’énervait tant, mon incapacité à la mettre en colère, cette femme c’était Iron Man version femme, impossible de percer son armure. « Oui, oui j’arrive chérie. » Son ton m’agaçait, sa voix fluette m’énervait, trop de joie, trop de scène pour si peu. Je marchai jusqu’à l’auto, déçu de ma performance du matin, bah, meilleure chance la prochaine fois! Ce matin, comme tous les matins, je rejoins mon meilleur ami, William, à l’entrée. Nous étions inséparable et tout le monde nous reconnaissait en paire, si j’étais seul on me demandait ou était William et vice versa. Je me postai devant la porte de l’école, attendant mon autre moitié sans broncher, mais il n’arriva jamais. J’haussai les épaules en suivant le troupeau des gens qui arrivaient à la dernière minute et me glissai jusqu’en classe ou je croyais être sans partenaire. Mais il était là, assis comme si de rien n’était. « Bro? Tu étais ou ce matin, je ne t’ai pas vu. » Mais la classe débuta, je le vis entrouvrir la bouche puis la refermer par soucis de bonne conduite, ce n’est que quand le cours fit finit que je pu enfin lui reposer la question, il me devait bien ça, lui qui m’avait fait poiroter comme une dinde ce matin. La cloche sonna, une horde de gens se précipita vers la porte et je me retournai pour cause avec mon meilleur ami, mais il avait encore disparu, ça devenais vraiment flippant. Il me fallut un bon quart d’heure avant de le retrouver, bras dessus bras dessous, étreignant, embrassant, riant, chuchotant, un William que je n’avais jamais rencontré et cette femme que je n’avais jamais vu. Je me sentais trahis, blessé au-delà du réparable, il avait choisi cette femme sur moi, mon ami de toujours. J’étais déterminé à couper tout contact, à lui dire adieu quand; « Hey! Alex vient voir, faut que je te présente Virginie! » Dès lors je détestai son nom. Je m’approchai timide, mais le cachant. Mes yeux rencontrèrent les siens et tout l’univers s’arrêta de tourner. C’était la plus belle créature que j’avais rencontré. Le fruit interdit qu’on veuille tant. Tout à coup j’étais Tristan qui avait perdu sa Iseult qui n’avait comme seul crime de ne pas l’avoir rencontré le premier. Un coup de foudre on pourrait dire. Je voulais cette femme dans ma vie, mais je choisissais William sur elle encore et encore. Nous étions devenu un trio, j’avais appris à contenir ma joie de la voir tous les jours, j’avais appris à ravaler cette rage qui m’envahissais chaque fois qu’elle avait le malheur de me coller de trop près. Sans doute, elle le savait, au nombre de regard oblique que je lui laissais, elle devait savoir, sinon elle était aveugle. Puis un jour, après deux longs mois de dénis torturé je lui dis; « On ne peut plus se voir, tu passeras du temps avec Will et quand tu ne seras plus là je passerai du temps avec lui. Je ne peux plus te voir. » J’insistais sur le pouvoir au lieu du vouloir. Puis elle avait tout compris, ses yeux traduisaient sa compréhension. Je m’enfuis, aussi vite que mes jambes me le permettait, mais elle me rattrapa je ne sais comment. Et c’est là, sous cet estrades dans la cours d’école qu’elle m’embrassa. Elle, pas moi… enfin nous, c’est plutôt flou dans mon esprit. J’étais venu à l’évidence que j’avais besoin d’elle, j’arrêtais de me mentir enfin et me laissais aimer et j’aimais à mon tour. Dans le dos de mon ami de longue date, ce n’est que dans l’obscurité le soir que je m’en voulais d’aimer ce qu’il aimait également. Puis comme la vérité fait toujours surface, William découvrit, par lui-même la trahison des deux personnes les plus proches de lui et nous dit adieu à tous les deux. « Virginie, je t’aime, mais c’est terminé. » C’était mes mots, l’embrassant une dernière fois, mon cœur s’embrassant pour un adieu douloureux. Après toute ces promesses de lendemain, après lui avoir dit qu’elle serait mienne aussitôt qu’elle laisserait l’autre… Je choisis William, mais il ne me pardonna jamais mon erreur. Mais mon seul crime avait toujours été de ne pas l’avoir rencontré le premier. Et nous voilà, deux ans plus tard, je n’ai jamais pu regagner mon amitié avec Will, et je n’ai jamais pu oublier Virginie. Mais je l’ai revue, la semaine dernière, toujours aussi belle et j’ai craqué, puis rien aujourd’hui ne me retiens d’être avec elle. Et c’est mon désir le plus cher, mais la confiance est une chose dure à regagner. Et je l’aime, comme aucun homme n’a jamais aimé une femme, tellement.